Adieux
Assis sur le sable, je contemple l’horizon. Je me sens un peu bizarre. Dans deux heures, nous allons enterrer une amie emportée par son cancer. Je suis partagé entre la quiétude de l’endroit et la mélancolie inhérente à la raison pour laquelle nous sommes ici, réunis. Pourquoi devrait-on choisir entre les deux? Est-ce qu’on ne pourrait pas être triste et serein à la fois? Pourquoi ne pas accepter que nous puissions persévérer à apprécier ces endroits magnifiques tout en respectant les sentiments terribles qui nous assaillent? Il n’y a peut-être pas, finalement, de meilleure façon de dire au revoir à quelqu’un qu’en continuant à aimer cette vie, sans chercher à cacher nos blessures, sans oublier ceux qui nous manquent.