Evernight – Ep. 10


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Présents : Catulla (X.O.), Hamilton Mc Cormak (Arnok), Locke (Bankace), Odel Razakar (Casa), Aelyn Sombre-Feuille (Chris)

Personnages impliqués : Aéden, Reg et des trolls des mers un peu énervés.

La réflexion d’Aéden fit naitre un silence gênant. Cela dura plusieurs dizaines de secondes. Heureusement, il prit une longue respiration et força son sourire.

— Alors comme ça, vous êtes prêts pour votre première mission.
— Ouaip, on avait promis de revenir quand on serait prêts. Alors on est là. dis-je en regardant mes pieds.
— Bien, bien. Nous avons besoin de légumes. Les champignons ne suffisent pas. Nous avons pour habitude d’aller récolter des algues dans les tunnels inférieurs. Nous pourrions y envoyer de simples citoyens, mais il s’avère que les endroits où poussent ces plantes sont aussi le territoire des trolls des mers. Ils sont plutôt dangereux. Mais je suis sûr que cela est à votre portée. Après tout, vous avez déjà combattu et tué un Maître.
— Solace nous guidera jusqu’à eux et nous les ferons passer à trépas. Tous. Un par un.
— Ouaip, comme dans l’histoire que nous a racontée Coeur-Vaillant.
— Les trolls des mers ne sont pas que des monstres de comptine, vous savez. Ce sont de puissants adversaires. Plus d’un combattant est tombé face à eux. Ils ont une intelligence animale certes, mais suffisante pour s’organiser. Et surtout, surtout, ils régénèrent très vite leurs chairs. raconta Odel.
— Et si je peux me permettre, j’ai bien écouté les histoires qu’on nous racontait au coin du feu. Si on les tue, il faut leur couper la tête. Sinon, ils reviennent à la vie.
— Voilà, comme l’a dit Cat. Il faut leur couper la tête. Il faut les tuer deux fois en quelque sorte.
— Nous les tuerons autant de fois que Solace le demandera.
— On a des sacs ? demandais-je, déjà prête à partir.
— Vous ne demandez pas combien c’est payé ? demanda Reg.
— Ouaip, t’as raison. Combien c’est payé ? répétais-je en me retournant vers Aéden.
— Cinquante soleils par sac.
— Bien. Donnez-nous en une douzaine. C’est pas sûr que ça soit suffisant, mais ça devrait faire l’affaire.

Tout en prenant les sacs en toile de jute qu’Aéden me tendait, je me retournais pour sortir de la tente. L’ouverture à peine passée, je m’arrêtais et retournais à l’intérieur.

— Et euh… comment on y va aux champs d’algues ?
— Et bien, les champs, comme vous dites, sont de petits lacs dans les tunnels inférieurs. Ils sont reliés par des galeries plus ou moins inondées. Afin de retrouver plus facilement notre chemin, nous avons peint des petites croix bleues à chaque intersection. Cela devrait vous mener à bon port. Attention, ces indications sont dissimulées, nous ne voudrions pas qu’elles permettent aux envahisseurs de nous retrouver.
— Solace nous guidera. Allons acheter des torches au magasin.
—Attends Ham… Commençais-je avant de terminer ma phrase en chuchotant. J’ai déjà une lanterne.

Hamilton se précipita jusqu’à la place des marchands. Il y allait tellement vite, surement pressé d’en découdre, qu’il nous obligea à courir derrière lui. Arrivé devant le premier étal, il bomba le torse et tendit la main vers une torche.

— Bonjour, monsieur, nous sommes des héros, nous partons en quête de votre subsistance. Nous aurions besoin de la lumière de Solace. Combien vendez-vous ça ?
— Ça ? Une torche ? C’est cent soleils ?
— Toutes les dix ? Bien. Ce n’est pas trop cher finalement.
— Euh non, c’est pour une seule ça. Deux cents pour une lanterne si vous préférez.
— Quoi ?! m’exclamais-je, encore essoufflée. Ça va pas la tête ! C’est presque le prix d’une épée votre truc.
— Et oui, mais tout le monde ne sait pas se battre. Par contre, tout le monde a besoin d’y voir. Les torches sont devenues des biens précieux vous savez.
— Allez, Hamilton t’inquiète, j’ai une lanterne. On a pas besoin de ces marchandises hors de prix.

Après avoir préparé des traineaux pour rapporter la marchandise et fixé la lanterne au bout d’un bâton que Locke porterait pendant le trajet, nous partîmes en quête des algues vertes tant appréciées par les habitants du nouveau Port-Royal. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, c’est Hamilton qui nous dirigea tout le long. Peut-être était-il réellement guidé par Solace ? Toujours est-il qu’il trouvait tout de suite les indices pourtant bien dissimulés. Afin que nous puissions retrouver notre chemin au retour, j’ajoutais aussi quelques marques que je pourrais effacer une fois revenues sur nos pas avec la marchandise commandée.

Après deux bonnes heures de marche, nous atteignîmes les rivages d’un immense lac souterrain. Nos pieds foulaient un sol meuble, mélange de sable et de boue. Nos voix se perdaient dans la voute, trop haute pour être visible, pour nous revenir presque une seconde plus tard légèrement déformée augmentant un peu plus l’impression d’espace. Malheureusement, ce n’était pas là que nous allions trouver de quoi remplir nos sacs. Si quelques pousses subsistaient, les nombreuses traces de pas humains attestaient du passage répété de nos congénères. Il allait falloir continuer. Nous contournâmes le plan d’eau sur la droite pour arriver jusqu’à une paroi d’où partaient plusieurs galeries. Après une longue conversation, nous décidâmes d’éviter le tunnel le plus bas pour nous engouffrer dans celui qui nous permettrait de nous mouvoir sans trop nous mouiller. Après avoir fait le tour de plusieurs zones déjà visitées, nous arrivâmes enfin à un endroit propice à remplir notre mission et nos sacs. La surface de l’eau était recouverte d’algues. Il y avait tellement de verdure que sans les vaguelettes qui faisaient onduler les rubans caoutchouteux, nous n’aurions pas penser qu’il y avait du liquide en dessous.

Nous nous organisâmes rapidement. J’aurais voulu que cela se fasse sans un mot, mais mes compagnons ne purent s’empêcher de tergiverser sur la manière de procéder. Finalement, Cat, Odel et Hamilton allèrent ramasser les précieuses plantes pendant que Locke s’amusait à sauter de rocher en rocher tout en tenant la lanterne. Franchement, je me demandais si ce vieil homme avait vraiment l’âge qu’il prétendait avoir ou si son apparence n’était pas le fruit d’une quelconque malédiction. Reg faisait des aller-retour entre la zone de ramassage et la plage, remplissant les sacs au fur et à mesure. Quant à moi, je me tenais prête à réagir à n’importe quelle attaque sournoise. J’encochais deux flèches dans mon arc, comme je venais d’apprendre à le faire, et scrutais le moindre recoin de la grotte. Les autres ne s’inquiétaient pas le moins du monde et continuaient à jacasser comme si de rien n’était. Ils pensaient probablement qu’ils se trouvaient dans un champ, un jour de beau temps, à ramasser des fraises.

Ce qui devait arriver arriva. Locke aperçut deux crânes, puis quatre yeux sortir de l’eau non loin du groupe de glaneurs. Il se mit aussitôt à faire de grands moulinets avec le poing serré. Personne ne comprit ses simagrées. Merci Locke. À cause de ces gestes désordonnés, je fus surprise par le crocodile qui me sauta littéralement dessus. Je me reculais promptement, tendait la corde de mon arc et lâchait le premier jet dans la gueule de la bête, qui s’écroula, le crâne transpercé par la pointe métallique de ma flèche. Simultanément, Reg, surement impressionné par mon mouvement agile, lança un carreau directement dans l’eau. Les deux trolls, parce que c’était des trolls, sautèrent sur mes compagnons. Cat ne demanda pas son reste et les menaça de sa lance pour les empêcher d’avancer. Malheureusement, plus prompts qu’elle à se mouvoir dans l’eau, ils n’eurent aucune difficulté à l’éviter et à attaquer. D’abord le pion d’Odel qui, sans que je le voie, avait fait apparaitre son serviteur de pierre puis Locke. Heureusement, aucune de leurs tentatives ne fit mouche.

Je me relevais à peine de l’attaque du crocodile quand, de tous les côtés, je vis surgir de nouvelles créatures. Nous étions assaillis. Neuf trolls se précipitaient sur nous, armés d’espèce d’épieux tarabiscotée en corail, comme Odel nous l’avait expliqué avant que nous partions. L’un d’eux semblait diriger la meute. Ils se déplaçaient extrêmement vite, ne semblaient géné ni par la pénombre ni par l’eau. Ils ne prirent pas leurs armes. À la place, ils se saisirent de petits boulets qu’ils nous lancèrent sans aucune forme de procès. Grâce à son bouclier, Hamilton réussit à se protéger tant bien que mal, mais Reg n’eut pas la même chance. Un des projectiles l’atteint en pleine face. Il se mit à crier de douleur et s’écroula presque immédiatement.

Abasourdie par la violence de l’attaque, je ne vis pas que d’autres projectiles avaient été lancés. Je ne pus éviter celui qui m’était destiné. Je serrais les dents, mais cela ne suffit pas à faire passer l’intense douleur qui me saisit. Je ne pus m’empêcher de voir la situation comme étant désespérée.

— Retraite ! Retraite ! criais-je entre deux grognements de douleur. Ils sont trop nombreux !

En même temps que je battais en retraite, j’encochais deux flèches sur mon arc. Je lâchais la corde pour transpercer mon plus proche adversaire, mais sans succès. Une seconde grenade m’atteignit à l’arcade. À nouveau, je me tordis de douleur. J’avais le visage en sang, une énorme entaille au-dessus du sourcil. Je trébuchais. Assise dans l’eau, je me reculais tant bien que mal. Me voyant aux portes de la mort, un des trolls courus vers moi. Je serrais les dents de rage.

— Je – ne – mourrais pas – aujourd’hui, criais-je.

Toute idée de fuite avait disparu. Je décochais deux nouvelles flèches qui se plantèrent dans l’épaule de la bête. Elle tomba. Dans un cri de rage, je lançais mon arc sur la plage, je pris mon épée et je marchai vers elle, le regard remplit de rage, inarrêtable, la lame fendant la surface de l’eau. Je saisis la tête et transperçais plusieurs fois le crâne en continuant de jeter mes insultes. J’étais amochée, mais plus que vivante.

Et je me souvins que je n’étais pas seule. Je regardais autour de moi et vis le chaos. La lance de Cat était plantée dans la gueule d’un des trolls. Odel en achevait un autre alors que la tête de leur chef, littéralement congelée, finissait de tomber. Son pion avait disparu, mais il avait apparemment fait son office. Hamilton hurlait, à qui voulait l’entendre, le nom de son dieu tout en décapitant les engeances les unes après les autres. Quelques gouttes de sang perlaient aux jointures de son armure. Locke, bien que blessé, continuait à éviter tous les coups de son adversaire. Le combat n’était donc pas terminé. Je préparais à nouveau mon arc, prête à en découdre. Je ne pouvais pas laisser mes camarades se battre seuls. Mais à cause de la douleur, mes jambes me firent défaut et je tombais à genou. Nous étions tous durement touchés. Pourtant les trolls survivants, voyant la tête et le corps de leur chef flotter indépendamment l’un de l’autre, prirent leurs jambes à leur cou.

Le silence revint. Nous n’entendions plus que le bruit lancinant de l’eau qui glougloute. Je me remis difficilement debout. Je sentais mon cœur battre dans mon épaule et surtout dans mon crâne. Les yeux remplis par mon propre sang, j’y voyais à peine. Sans un mot, Hamilton s’approcha de moi, il s’accroupit, me regarda, fit la grimace, prononça quelques paroles et referma la blessure que j’avais à la tête. Mon épaule resterait douloureuse encore quelques jours, me dit-il.

— Il faudra que je demande à Sarah de me soigner. pensais-je en me massant le bras.

Plus grave, Reg était mort en combattant à nos côtés. Nous étions de nouveau cinq.

— Ça se mange les trolls ? Locke venait de rompre le silence.
— Oui. D’ailleurs, leur foie consommé cru permet de récupérer du combat. Répondit Odel qui circulait parmi les corps pour vérifier qu’aucun n’avait encore la tête intacte.
— Toute expérience est bonne à prendre. dit le vieil homme en arrachant les organes d’un des morts et en croquant dedans, mêlant le sang du monstre au sien.

Le combat avait duré à peine une minute. J’étais pourtant complètement vidée de mon énergie. Je m’assis sur la plage boueuse et regardais mes compagnons en souriant. Nous nous en étions sorti vivants, abimés, mais vivants… à part Reg.

Nous passâmes une heure à confectionner des traineaux avec les haillons des trolls et à les éviscérer. Si leurs chairs étaient comestibles, comme l’affirmait Odel, cela donnerait du baume au cœur des réfugiés de Port-Royal. Si on ajoutait à cela le crocodile dont l’épaisse peau pourrait surement servir à confectionner des armures et dont la chair était excellente, nous allions vraiment pouvoir aider nos libérateurs. Le travail effectué nous prime un repos plus que mérité. Et puis, il fut temps de rentrer.

Episode 11

Dramatis Personae

Aéden est un ancien bibliothécaire de Mirzidor. Dès les premiers jours, il reçoit les héros pour que ces derniers lui expliquent ce qu’ils ont vu. La discussion avançant, ils arrivent ensemble à la conclusion que les envahisseurs étaient là avant que le pic ne tombe. C’est lui qui leur donne aussi leur première mission : aller récolter des algues vertes au sein même du territoire des trolls des mers.

Bareena est une aventurière dératisatrice. Les héros l’ont rencontrée dans les égouts de Port-Royal alors qu’elle était entrain de se débarrasser de nuées de rats. Ils l’ont aidée dans sa tâche. Elle connait Albian Galstaf et leur a indiqué où il était parti.

Coeur Vaillant est un célèbre troubadour. Les héros l’ont rencontré , sans lui parler, dans une auberge à Aragron où il a raconté l’histoire des Septs et du roi troll.

Dara est la compagne de Ralugon. Les aventuriers l’ont rencontré la première fois au camps de Port-Royal alors qu’ils lui rapportaient l’anneau du nain autre fois chef du groupe des Briseurs de Golems.

⚰️ Émile Keswraith est un prospecteur nain. Il a indiqué aux héros où se trouvait les ruines sa-karan qu’Albian Galstaf cherchait à explorer. Il a été trouvé mort à Aragron, gisant au coté du corps de Saler Falon.

Giniane est un prêtre de Solace d’une trentaine d’années. Il officie dans le camp de réfugiés situé sous la ville de Port-Royal.

Gralène est un ancien officier de la garde. Le groupe l’a rencontré alors qu’ils démontaient le manoir des Galstaf. L’homme aux cheveux grisonnant leur a donné de quoi manger et leurs a expliqué le sort réservé aux faibles. Les vieux et les enfants ont tout simplement servi de nourriture aux envahisseurs. Il a été libéré de ses chaînes en même temps que les aventuriers.

Aussi appellé « Le Loup », lord Herrek est le champion du roi. Il a lancé la résistance en créant un camps de réfugié dans une immense grotte situé sous la ville de Port-Royal. Les aventuriers se sont mis à son service à leur arrivée dans le camp. Des rumeurs cours à son sujet. Il aurait été capturé par les Maîtres et aurait tenté de tuer le roi. On raconte même qu’il serrait toujours controlé par les ennemis.

Jacob Galstaf est le premier commanditaire des héros. C’est un riche marchand d’épices, très proche de la noblesse de Port-Royal. Il a fait passer une annonce discrète à laquelle ils ont répondu.

Jonasz Skulf tient le bar de la célèbre taverne de Port Royal l’Ombre du Roi.

Parapuce est magicien de Mirzidor tout comme Odel. C’est un membre du groupe d’aventurier des « Massacreurs d’araignées ».

⚰️ Simon Rothleg est le secrétaire particulier des Galstaf. C’est lui qui a expliqué au héros en quoi consistait leur première mission. Il semble désinvolte, souriant et avenant. Son corps a été retrouvé dans les gravas du manoir de ses anciens employeurs.

Rada est une prêtresse de Solace d’une vingtaine d’années. Elle officie dans le camp de réfugiés situé sous la ville de Port-Royal.

⚰️ Ralugon est un nain à la réputation jovial. Il est le chef des Briseurs de golems. Les héros l’ont croisé au début de leurs aventures alors qu’ils se rendaient à Aragron. Ils ont ensuite retrouvé son corps, à moitié dévoré au pied du pont enjambant la rivière non loin du village de bucheron. Aelyn a récupéré son anneau pour attester l’avoir trouvé. Un tumulus a été érigé en son honneur.

⚰️ Reg est un brigand qui, avec ses acolytes, a organisé une embuscade sur la route menant à Aragron. Malheureusement pour lui, il est tombé sur les aventuriers et a essuyé une sévère et brutale défaite. Tous ses compagnons ont été tués. Quant à lui, il a été forcé d’intégrer le groupe pour aller, à son fort défendant, jusqu’à Port-Royal. Reg est mort, en combattant aux côtés des héros, lors de la première mission confiée par Aéden.

Romwind est une guerrière membre des Briseurs de golems. Les aventuriers l’ont rencontré la première fois au camps de Port-Royal alors qu’ils rapportaient l’anneau de Ralugon.

⚰️ Les héros ont rencontré Saler Falon alors qu’il gardait la palissade à Aragron. C’est un ancien chevalier rouge. Il a perdu son bras au court d’une aventure et a été soigné dans le village où il habite aujourd’hui. Son corps a été découvert dans la salle principale de l’auberge d’Aragon.

Sarah est une prêtresse de Solace. Elle dirige le culte dans le camps de réfugiés situé sous la ville de Port-Royal. C’est elle qui a permis à la résistance de libérer les aventuriers du joug des Maîtres.

Tam est une petite fille retrouvée près d’une maisonnette à moitié détruite par les flammes, située à une journée de marche d’Aragron. Elle était prostrée derrière un muret, complètement paniqué. Les héros l’ont recueillie et persuadée de les accompagner jusqu’au village de bucheron. Alors que tout le monde la croyais morte, elle surgit de nul part dans le camps de réfugiés sous Port-Royal.

⚰️ Trabian Galstaf est le fils de Jacob Galstaf. Il était membre des Cavaliers Écarlates. Les héros l’ont retrouvé mort dans d’anciennes ruines Sa-Karan. Il a vraisemblablement perdu la vie en combattant des espèces de tripodes arachnéens. Aelyn a récupéré sa chevalière portant les emblèmes de sa famille.

Trévor Galstaf est le frère de Jacob. C’est un chevalier rouge travaillant au côté de Sarah dans le camp de réfugié de Port-Royal. Les aventuriers lui ont remis la chevalière de son neveu Trabian. Il a offert une épée longue enflammée à Hamilton.

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